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Recueil Corpusculaire

11 juin 2006

MON MAITRE

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20 mai 2006

VOUS DEVENEZ DE PLUS EN PLUS DECEDE

13 mai 2006

Modus operanti - a la recherche du mot

Modus Operandi – A la recherche du mot

Les fées aux formes généreuses, ne seront jamais des esclaves obéissantes,

elles savent, ancestrales et modernes, faire jouir par les trois orifices.

Nos âmes, croisement entre des centaines de bombe d'une utopie nazie

et de politique du café communiste se flétrissent dans un monde radioactif.

Impossible de se protéger de sa propre férocité

malgré l'état actuel des forces militaro-psychiatriques.

Le premier soir, vers minuit, je me masturbe sur les blondes décolorées,

les femmes objets, les salopes cybernétiques.

Je pouvais me branler pendant des heures, au point de me faire mal.

C'est la vie encore ! Il n'y a pas de honte !

Puis, brutalement, je voulus me placer dans la chronique faits divers

devenir une version masculine de Kâlî.

Je voulais être plus Américain qu'un Américain (même très discrètement)

encore fallut-il que mes yeux eussent la bonne couleur.

Il y a des mois, comme d'habitude,

on racontait que les artistes pousse-au-crime encourageaient

les investigations de la police traquant les tropicalités trop affichées.

Où sont les documents inédits chargés de dispenser

une anatomie, une satire de la vie ?

Sans doute pas dans les chroniques relatant la vie de mon père :

personne n'a entendu parler de lui. Sale comme un chien,

lubrique comme un porc, ivrogne écumant tout les troquets,

trafiquant d'armes sodomisant la propre fille d'Hitler et la terre entière.

J'ai convoité les seins de la femme du directeur

tellement supra-normaux que ça en fait peur

très belle mais une fois montée,

elle devient l'héroïne de l'histoire d'un vrai monstre où

son visage de terre cuite et sa bouche

s'offraient à ma jouissance.

Je comprend qu'on puisse ne pas aimer,

du moins avant la fin des contractions du pylore,

le décalage entre le super-héros à la carrure quasi-divine

et le masturbateur mal fichu qu'on éprouve

face au contenu d'une mythologie psychanalytique

nécessaire à l'existence.

Dans ma demeure, villa de 15 millions de dollars où se trouvait mon corps d'enfant,

près de la galerie du jour, jardin d'une sorte de vision mentale fractalisée,

Là, où je voyais des démons et mon futur de fauve

parcourant la ville à grande vitesse dans une limousine :

Les yeux réels s'y cachaient.

Au dessus de la stratosphère, la cabine spatiale tournait encore.

En y réfléchissant, je n'avais jamais vu une ère de paix.

J'exprimai le verbe

dès lors une boule de feu incendia mon être.

Fuir. J'en avais l'intention.

8 mai 2006

HIER

Hier un oiseau est rentré chez moi par la porte du jardin que j'avais laissé ouverte. Un merle noir brillant au bec orangé. Il a fait le tour du salon en volant et piaillant, j'ai essayé d'ouvrir la porte en grand pour qu'il puisse s'échapper mais j'ai pas eu le temps. Il s'est fracassé sur la porte vitré et il est tombé avec un bruit mat. Je l'ai pris dans mes mains, il était tout chaud. Et puis j'ai sentit sa vie partir, c'est assez étrange d'ailleurs, on sent vraiment que quelque chose s'échappe.

26 avril 2006

face aux attentats

Face aux attentats et à la gloire perdue de jadis

même s'il existe en fait des illusions plus fertiles encore

que le sperme et communément admises,

je ne comprendrai jamais la sombre loi des morts.

A l'époque au milieu des faits divers et de la mode le monde n'existait plus.

L'horreur et le bonheur d'être humain

avait fait de moi le roi des morts.

Replonger dans les fragments de notre histoire perdue.

Sonder les archives de notre intimité maladive

et gangrenée jusqu'à l'os.

Il n'y a qu'à se souvenir.

L'aisance de ta grâce n'avait rien de marquant.

Ta beauté n'offrait pas la musique

qui rend hommage aux femmes

de la mythologie américaine.

En ton nom les poètes n'ont rien écrit,

peut être à cause de ta banalité couronnée.

L'équilibre de tes nerfs était finalement sans importance à mes yeux.

Pour te remplir, il fallait avoir un goût immodéré

pour la chair flasque de celles qui sont insipides.

il existe en fait de vains espoirs,

chacun sait recueillir et emmagasiner sa pourriture

mais personne ne sait vraiment aimer.

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18 avril 2006

le bord du lac

Le bord du lac fut merveilleux pour enterrer votre corps.

Une demie heure avant, j'avais compris et assimilé

ce qu'étaient les divertissements les plus sadiques.

D'autant qu'après cette accumulation de sévices,

je n'avais aucune raison de ménager cette barrière de peau.

En fermant les yeux mécaniquement,

j'éprouvai le besoin de sentir votre vie entière palpiter entre mes doigts,

de voir vos yeux se révulser et d'entendre le cri sans voix.

J'éprouvai donc le besoin de baiser et l'impression

que je ne puisse pas dire : « ouvrez les cuisse ».

Dans cette ville qui détient tout les pouvoirs sur les hommes,

qui nous a constamment ébloui, amputé, détruit, depuis des siècles,

Je suis nerveux et excité.

J'avais dit : « vous êtes toute les femmes ».

Alors vous avez ri. D'un rire froid, amer, carnassier.

La normalité est monstrueuse.

J'ai regardé le bord du lac et, ne comprenant pas votre abomination

vous avez recommencé votre rire froid, amer,carnassier. Banalement douloureux.

Au bord du lac, vous êtes morte.

J'ai effacé votre sourire ignoble à coup de pierre.

Vos dents brillaient sur le sol comme des étoiles ensanglantées.

Au loin la ville brillait des lumières malsaines

des téléviseurs et des néons agressifs, vide de gens.

Votre rire froid, amer carnassier résonnait encore dans ma tête.

L'obscurité magnifique emplit vos orbites

lorsque j'arrachai vos yeux immondes affreusement déçu

puis j'ai écrasé sous mes pieds leur matière visqueuse,

J'avais envie d'entendre la chair de vos seins gicler

pour moi c'était magique de voir votre corps s'éteindre

comme un jouet sans piles.

Au bord du lac,

je vous retrouve maintenant,

charogne pourrissant sous la terre.

15 avril 2006

On a pas besoin de colmater la brèche.

On a pas besoin de colmater la brèche.

On peut de toute façon continuer de graviter autour des néons agressifs.

On débarque d'une petite ville. On apprend l'histoire-géographie. On bosse au Macdo. On se demande quand. On rode la nuit. On voit une belle meuf. On kiff. On parle. On baise. On dort. On se réveille. On prend le metro. On bosse à la caisse. On sort en boite. On boit. On rencontre des Bourgeois con et décadents. On devient peintre. On aime le sadomaso. On signe un contrat. On fait un film. On baise des culs. On devient riche. On s'emmerde.

Toujours les mêmes choses comme un fardeau.

Comment identifier les liens complexes entre crimes et châtiment ?

Ce serait une erreur de chercher un sens à cet enchaînement de faits.

Processus :

1° développement intra-utérin

2° Naissance

3° Croissance et maturité sexuelle

4° Transmission des gènes

5° Mort et décomposition

Après une soirée, elle pensait s'offrir à lui.

Dans un regard muet, elle éprouvait les mêmes désirs génétiques que l'homme qu'elle revendiquait, si vieux, si riche.

A une échelle individuelle, elle suit cette trajectoire comme s'il s'agissait d'un acte délibéré. Pourtant il y a là, sous-jacent une résonance héréditaire.

12 avril 2006

Mon réveil, c'est un deuil

Mon réveil, c'est un deuil :

Je soupire, deux ou trois fois, ce genre de chose empêche d'agir.

Je sais que le printemps était pour nous un aspect de notre histoire.

Aujourd'hui des oiseaux se transforment en printemps étés automnes hivers,

des morts (faits maison), une vingtaine rivalisent avec le processus de paix,

le soleil sur les cendres des nuits, les usines, le détroit de pourpre,

part à petit feu pour allez voir ailleurs.

Avant :

Plaisir d'un dernier baiser violent et inédit dans une gare,

je lui dit : terriblement frustrant.

Tu m'annonças quand tu vins, nymphomane très italianisée, cils noirs, peu de bijoux, cheveux noirs, robe noire.

Je tenais donc à forniquer, la respiration triomphante et la voilà engagée du haut de ses talons.

Après la résistance de rigueur, c'est la chambre où cette frémissante nudité se trémousse dans son corset présente tout les signes extérieurs de l'excitation sexuelle et sait les rendre sublimes.

Après :

Le désert.

C'est introduire pour toujours, un trouble imprévu :

la plainte lancinante avec 

laquelle s'expriment mes envies dévorantes.

Peu à peu, mes serments se délitent sur fond de débauche.

Le fragment d'amour au bout du compte se dissout.

J'ai pas hésité, je me suis tapé la tête contre les murs.

10 avril 2006

19 JANVIER

19 janvier

Du haut de l'Empire State Building, l'homme,

après avoir écouté les deux types

qui prétendent être explorateurs de l'ouest américain,

décide d'abandonner son métier d'artiste consensuel international.

Il laisse quelques mots sur une toile :

j 'aurai toutes les réponses.

Cette histoire de gens beaux et de leur monstruosité

qui filtre derrière leurs pensées

matérialise la liturgie de la violence.

Ils se sont résigné à vivre jusqu'à l'envie de douleurs,

languissant dans un véritable cauchemar.

Voilà pourquoi ils reçoivent

un an d'enseignement à la nécrophilie,

la nuit, dans les sous-sols

où l'on décapite les victimes.

Au centre du catalogue érotico-horrifique,

il y a des grandes messes dédiés

à aucun culte, à aucune religion,

mais a la dissection de corps filmés

pour divertir les fantasmes des parents

au point d'en crever.

Au fond de sa bluette érotique,

elle ne peut supporter le désordre sur ses meubles,

mais derrière ce mélodrame de la femme au foyer

il y a caché des bribes de monstruosité.

Elle est a peu près normale,

pourtant de ce côté,

son amant posera ses mains autour du cou

du cadavre presque consentant

de la jeune fille en lui adressant un sourire,

après quoi il mangera l'enfant dans la baignoire,

avec tendresse.

4 avril 2006

mercredi 9 septembre

Mercredi 9 septembre.
Il errait dans un village isolé.
Je l'entendais, monstre palpitant, psalmodiant,
dans les combles du monde;
il se contenta en souriant
d'envisager la destruction finale
d'un couple et de leurs deux enfants.
Il fût un temps déstabilisé par les instincts,
plus souvent éprouvés
clandestinement dans son oeuvre,
A l'instar du cancer spirituel
qui ne cherche jamais
à vous prendre à revers.

Là, reconstruire, encore et toujours,
sans interruption,
les dures lois de la conscience sociétale.
A l'aube du XXIe siècle, scannerisé, l'homme ne meure plus.

Jeudi matin,
je suis un fan du Docteur Jekyll et Mister Hyde
mais n'allez pas croire
qu'après une ridicule démonstration de votre beauté
qui ne poursuit d'autre but que de faire
un état des lieux de votre système uro-génital,
je vais combler mon envie féroce de viande.

L'éclairage brutal qui vient retracer
les éclats de violence
jetés sur l'écran en relief de la pensée :
Peu troublé de mettre en confiance par son charisme
plus la personne est jeune
plus il se délecte du spectacle de la candeur violée.
Elle continue à ricaner à tout bout de champ
et devient la pure représentation
de la victime inconsciente.

Nous vous avons montré des objets classés,
de vieilles valeurs et des frustrations;
elles font corps sans traces visibles
de révélations.

En réalité, il s'accroche.

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